Restauration de la Maison de la Gaieté

Maison de la Gaieté – inscrite au titre des monuments historiques en 2007

4 Rte des Mosaïques, 17610 Chérac (Charente-Maritime)

La Maison de la Gaieté, un ancien cabaret emblématique situé au 4 route des Mosaïques à Chérac, en Charente-Maritime, représente une pièce maîtresse du patrimoine régional de Nouvelle-Aquitaine. Inscrite au titre des monuments historiques en 2007, cette bâtisse témoigne d’une richesse culturelle et historique exceptionnelle. Eloïse Baro, maître mosaïste reconnue, a repris le flambeau du projet de restauration initialement dirigé par Jérôme Clochard, qui avait œuvré sur l’écriture « La Gaieté » et d’autres façades.

Déroulement des travaux de restauration

La restauration de la façade a nécessité une approche minutieuse et spécialisée, faisant appel à des techniques de mosaïque spécifiques adaptées au projet. Eloïse Baro a entrepris la reprise des petits manques directement sur le site et la recréation des parties plus importantes endommagées en atelier. Des injections de mortier ont été réalisées derrière les carreaux décollés pour assurer leur solidité et durabilité.

La rénovation s’est également étendue au pas de porte et à l’escalier intérieur. Le jointoiement et l’application d’un traitement hydrofuge sur l’ensemble de la façade pour la protéger contre les intempéries a été réalisé.

Techniques et matériaux employés

Employant la technique dite « Picassiette », une forme d’architecture naïve consistant en la création de mosaïques à partir de morceaux de faïence, de grès et de porcelaine incorporés dans le ciment, Eloïse Baro a su réinventer et préserver l’aspect unique de la façade. Les matériaux, principalement de la vaisselle cassée, ont été méticuleusement choisis et travaillés avec des outils spécifiques tels que la pince à mosaïque, la marteline et le tranchet.

Étapes clés du processus de restauration

Le travail a débuté par un relevé visuel et un sondage phonique, suivis par la préparation des supports et la recherche de matériaux correspondants aux besoins spécifiques de la restauration. Un soin particulier a été apporté à la protection des zones non concernées par les travaux, comme les escaliers et le pas de porte, avant de procéder au comblement des lacunes et à la reprise des mosaïques.

Pour assurer une restauration fidèle et durable, une seconde phase d’intervention a eu lieu. Elle comprendra la pose de nouveaux carreaux fabriqués en atelier et les finitions sur la façade, y compris les injections avec une serringue derrière les carreaux encore en bon état mais sonnant creux, et l’application finale de joint et d’imperméabilisant.